« La fraternité qui gagne » à Cambrai
Dans l’esprit de l’année de la Miséricorde, le 11 juin 2016 à Pecquencourt, s’est déroulé le festival « Festi’Frat » pour goûter et faire gagner la fraternité !
Le groupe Place et Parole des Pauvres, que Participation et Fraternité a accompagne dans ses débuts, s’y est exprimé pour la première fois : une petite merveille !
Nos amis nous ont partagé leur réflexion, en voici quelques extraits :
Nous nous sommes retrouvés à une quinzaine venant de différents lieux du diocèse et appartenant à des groupes divers. Nous avons réfléchi et partagé ensemble autour du thème de la journée « la Fraternité qui gagne ».
Nous avons commencé par ce que « gagner » évoque pour nous : « La fraternité qui gagne ! »
Gagner c’est marcher ensemble vers l’égalité. Si on ne gagne pas en égalité, on ne peut pas être en fraternité. C’est gagner la dignité de soi-même et des autres, c’est quand on peut être debout.
Gagner c’est quand l’amour vient gagner sur la haine. On finit parfois à détester l’autre. Quand on commence à faire un effort on arrive à aimer l’autre, et donc à gagner sur la haine.
Il y a plusieurs façons de comprendre « gagner » :
Gagner en opposition à perdre, c’est la victoire, le triomphe, il faut le vouloir, il y a un travail à faire sur soi et avec les autres.
Gagner, c’est aussi dans le sens de la fraternité qui se propage, se répand, gagne du terrain. C’est comme une bonne nouvelle qui se diffuse.
Gagner, c’est quand on a du respect de soi, on a déjà gagné quelque chose. Gagner c’est s’en sortir, rester digne, garder la tête haute. […]
Gagner, c’est une démarche, c’est quand l’autre vient vers nous, c’est aller vers l’autre pour vivre des rencontres profondes. C’est d’avoir connu une amie qui est devenue pour moi une sœur que je n’avais pas.
C’est être fraternel : accueillir et respecter l’autre, essayer de vivre quelque chose de bien avec lui sans embrouille, sans dispute. […]
Ce qui est gagné nous met en marche. On a appris à se connaître, avant on ne se connaissait pas. A la messe aujourd’hui on se parle et on est heureux de se retrouver. Il y a des relations qui se sont créées, et déjà cela est gagné.
C’est les moments de rassemblement où l’on échange, où l’on vit l’ouverture aux autres. Quand on peut avancer en étant unis, avec une volonté commune de se mettre en marche. Quand on fait bloc pour faire des choses ensemble.
Ensemble on fait briller la lumière même si on est dans les galères, même si on n’a pas toujours envie. On essaye d’oublier ce qui va mal. Ce qu’on découvre de la vie des autres nous aide à affronter la vie pas facile. […]
Ce qui nous redonne du goût c’est ce que les autres nous renvoient de ce que nous avons fait de bien. Le goût que l’on reprend vient souvent des autres. C’est important de se dire ce qu’on a apprécié, ça nous donne l’envie de continuer. On est nombreux à être des gens qui n’ont jamais été valorisés.[…]
Les lieux de fraternité sont des lieux où l’on se sent reconnu, c’est un moteur puissant pour tenir debout, pour être nous-mêmes. Être reconnu ça nous fortifie.
FESTI FRAT, c’est pour nous l’occasion de faire jaillir la fraternité !